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« L’Action ? Toute la jeunesse se ruant aux bureaux, le travail manuel méprisé, à la caserne, l’idée fixe de « tirer au flanc » ; aux bureaux, la somnolence hiérarchisée : aux usines, la routine vaniteuse ; aux chantiers de construction, des bateaux à voile ; la peur générale de toute initiative et de toute responsabilité ; une politique de gesticulations stériles. Tout le travail national en crise ou en recul, nos colonies exploitées par les étrangers, nos campagnes se vidant aux villes épuisantes ; la retraite silencieuse sur les champs d’énergie et de travail. La jeunesse ? Elle boit de l’absinthe, elle pédale, elle lit le Vélo, elle emplit les cafés-concerts, elle collectionne des timbres-poste !

« Et pour les sourds, les aveugles, et les « bons citoyens », des chiffres :

« En cinq ans : 2 milliards de commerce perdus sur 9.

« Et chaque jour une bataille perdue : 1,600 hommes de moins en France qu’en Allemagne.