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Paroles qui trouvent leur application, certes, de ce côté-ci du détroit.

Admirable aussi, la conclusion de l’adresse des travailleurs de France aux Travailleurs de Grande Bretagne.

Un moment, il fut question de désarmement général. C’était un leurre. Le désarmement impliquerait une meilleure répartition des produits du travail, un accroissement de bien-être pour le peuple à qui devraient forcement faire retour, sous peine de crise intense, les sommes énormes jusque-là gaspillées à créer des armements et à entretenir des armées colossales sur pied de guerre.

Ce serait le commencement d’une ère de paix et de prospérité qui nous conduirait rapidement à une société largement humaine d’où disparaîtrait aussi la guerre économique, la concurrence féroce, l’antagonisme des intérêts qui, sur le terrain industriel et commercial, sont aussi préjudiciables aux peuples que, sur le terrain politique, les guerres entre nations.