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LA LIGUE DES PRINCES. — LA PRESSE ET LES ÉCRIVAINS
POLITIQUES AVANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
I
« C’est le tocsin, avait dit Swedenborg, qui sonnera le glas du XVIIIe siècle[1]. » Plus le siècle approchait de sa fin, plus les prophéties de ce genre se multipliaient. « L’Europe, écrivait Schubart en 1787, est de plus en plus mûre pour une grande révolution, que les hommes d’État expérimentés ont prévue depuis longtemps. » Et Georges Forster, le brillant écrivain qui devait jouer un rôle si important à Mayence sous la domination française, écrivait en 1788 : « Partout on désire un changement des formes présentes…, la raison se soulève contre la tyrannie politique… la fermentation universelle annonce un nouveau maître et une nouvelle doctrine[2]. » La Ré-