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DE KANG-HI.

se réduise à des lieux communs, et que ce qui est obscur ne vaille pas la peine d’être deviné[1].

D’autres, regardant les romans comme des compositions trop frivoles, se jettent à corps perdu dans l’histoire et la politique : elles lisent donc, compulsent, compilent. Les auteurs grecs, hébreux, latins, ou plutôt leurs traducteurs, passent successivement en revue. Cependant on ne feuillete pas impunément tous ces gros volumes, et leur poussière pédantesque laisse des traces ineffaçables. Cet inconvénient est commun aux deux sexes ; mais quelle différence dans les résultats ! Lorsque l’étude et la re-

  1. Dans le livre de mademoiselle de Sommery, qui passe pour être le meilleur de ce genre, on lit ce passage : « J’ai lu dans les yeux de presque toutes les femmes de ma connoissance un plaisir secret à la mort de leurs maris ». Quelle insipide calomnie !