fines et de pensées profondes ? Quelques unes, espérant faire passer leurs médiocres productions à l’abri d’un grand nom, cherchent dans l’histoire des personnages célebres ; mais, en dénaturant leur caractère, et en leur prêtant leurs opinions, elles les rendent inéconnoissables et ridicules. Autant l’épopée releve les grands hommes et ajoute à leur gloire, autant le roman historique les rapetisse et les dégrade ; leurs passions même s’ennoblissent sous la plume du génie. Homere a illustré la colere d’Achille, et ce n’étoit pas sans raison qu’Alexandre regrettoit de ne pouvoir être chanté par un tel poète ; il eût frémi s’il eût vu comment ces dames travestissent les héros.
Ne vaudroit-il pas mieux, s’il faut absolument de la pâture à l’oisiveté, et si les Européennes ont ce besoin irré-