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DE KANG-HI.

Sapho : mais il n’y a pas là de fiction ; c’est l’expression d’un véritable amour, ou plutôt d’une frénésie exaltée, qui bientôt après lui coûta la vie. Or, l’on sait que quelquefois dans le délire les facultés de l’esprit augmentent comme les forces physiques.

Lorsque les femmes sont dans leur état naturel, leur imagination vive, mais peu étendue, a besoin d’être excitée par la présence ou au moins par le souvenir récent d’objets réels ; c’est alors qu’elles sont habiles à démêler le trait caractéristique, et que leurs tableaux ont la grâce de la nature, et sont frappants de vérité. C’est ce que prouve d’une maniere irrécusable le genre de composition dans lequel elles sont véritablement supérieures. Le chef-d’œuvre des femmes françaises est le recueil des lettres de