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LES VOYAGES

mien ; j’aime mieux chercher à me distraire en te parlant avec quelque détail d’une des plus belles fêtes que la Chine et peut-être l’univers puisse offrir.

La princesse, mere de l’empereur, ayant atteint la soixantième année de son âge, le monarque régnant a voulu surpasser en magnificence ce que Kien-long, l’un de ses prédécesseurs, avoit fait en pareille occasion l’année 1752[1]. Il a choisi le même emplacement ; de nombreux arcs de triomphe, dont les inscriptions rappeloient les vertus de la princesse, élevés par les ordres de son fils, décoroient la

  1. Tous les détails sur les fêtes chinoises, contenus dans cette lettre, se trouvent dans les ouvrages sur la Chine les plus estimés. Les citations seroient trop nombreuses : la gravure en a aussi représenté quelques scenes. Voyez l’ouvrage de Nieuhof, in-fol., l’œuvre de Cochin, l’atlas de M. de Guignes, l’atlas de la grande édition anglaise de Macartney, etc.