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LES VOYAGES

animer cette scene magique dont tout le monde parut enchanté. Lorsque les souverains donnent des fêtes, ils doivent laisser aux spectacles journaliers le soin d’exciter des émotions ordinaires ; quant à eux, qu’ils déploient leur magnificence en faisant exécuter des choses inattendues et presque surnaturelles, ils produiront une surprise mêlée d’admiration, sensation si agréable à l’esprit humain, que le récit seul de ces merveilles plaît et amuse dans les contes de génies et de fées, dont en Europe comme en Asie on fait tant de cas. Bientôt on s’embarqua, et toute la compagnie, passant à l’autre bord, trouva dans des bosquets ornés de guirlandes de fleurs, des tables préparées : on servit un souper splendide. Les dames entrerent ensuite dans des appartements séparés où elles trou-