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DE KANG-HI.
Occidentaux ! nos différentes guitares, nos tambourins de métal, et nos calebasses avec des tuyaux de bambou, me paroissent aujourd’hui des inventions grossières que l’habitude et le besoin naturel à l’homme d’entendre des sons cadencés peuvent seuls rendre supportables[1]. Ce qui me paroît sur-tout admirable, ce sont les accords. Cet heureux mélange de sons différents que la nature permet d’unir, a donné naissance aux accompagnements ; ils soutiennent la voix, en augmentent l’effet ; souvent ils expriment ce que la parole ne sauroit dire, et expliquent les plus secrettes pensées, enfin ils procurent au chant les mêmes secours que les gestes et
- ↑ On trouve dans l’Atlas du voyage de Barrow, tous les instruments de musique en usage à la Chine, ainsi que plusieurs airs notés. Voyez aussi Duhalde, t. 3, in-fol. p. 267, et les Mém. Chin. t. 6, passim.