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SUR L’INDE.

mille hommes pourront s’y embarquer aisément ; qu’ils descendent à Bombay, qui tient encore pour nous. Les Marattes nous vendront au besoin de la cavalerie, mais leur neutralité suffit pour nous permettre de pénétrer jusqu’au Bengale, et d’y étouffer la révolte dans sa naissance.

Ceux qui s’opposoient à ces mesures ne manquoient pas de fortes raisons. Il n’étoit pas vraisemblable, disoient-ils, que la France et l’Espagne, éternelles rivales de l’Angleterre, laissassent cette flotte, l’objet de tant de jalousies, traverser paisiblement l’océan ; mais, si ces puissances préféroient de diriger leurs attaques contre les possessions britanniques dans une autre partie du monde, qui les défendroit lorsque tous les vaisseaux de guerre seroient occupés au transport de cette multitude de soldats