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SUR L’INDE.

tentrionale. D’abord un parti puissant étoit resté attaché à la métropole, et puis la proximité permettait d’envoyer aux troupes anglaises de continuels renforts. Pour nous, des mers immenses nous séparent, l’armée native est à nous, et je vois ici les chefs de l’armée européenne. Le ministre n’a plus la triste ressource de tirer du fond de l’Allemagne des soldats mercenaires ; et réduit aux troupes nationales, pourroit-il rassembler une expédition capable de nous inspirer quelque crainte ? D’ailleurs, la France et l’Espagne, nos éternelles rivales, profitant d’une occasion si favorable, ne manqueroient pas de faire une diversion, et retiendroient la plus grande partie des forces anglaises dans les parages d’Europe. A dire vrai, je ne vois pas que nous ayons à courir aucun de