Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/246

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
222
LES VOYAGES

qui, étant incommodée, lui demande de vouloir bien monter dans la caleche ; il n’y a pas de mal à cela, et puis je me flatte d’avoir fait assez de progrès dans son cœur depuis les leçons de musique, pour qu’elle soit bien aise de m’obliger (elle m’en a donné la preuve en cessant de fumer). Elle y consentira donc, sinon je la prends dans mes bras, la place dans la voiture dont les stores se baissent à l’instant ; mon cocher part comme l’éclair, je saute sur mon cheval, et dans moins d’une heure nous sommes en sûreté dans la maison du garde de mon oncle, au bout de son grand parc. Le Chinois sera médiocrement content lorsqu’il trouvera sa femme partie ; le bon de l’affaire, c’est qu’il ne pourra pas en porter ses plaintes à ma sœur, qui part dans deux jours pour Fontainebleau ; entre nous, elle trouve le