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LES VOYAGES

combustibles sans augmenter leur pesanteur[1], soit en divisant la cale en cases revêtues d’un enduit imperméable, ce qui les met à l’abri du danger des voies d’eau. Mais ils auroient tort de s’attribuer l’invention de ce dernier procédé que nous employons dans nos jonques depuis un temps immémorial. Ils sont aussi parvenus à cultiver en grand le lin de la Nouvelle-Hollande[2], qui remplace aujourd’hui le chanvre, et la navigation y a doublement gagné, car l’extrême ténacité de cette plante a permis de

  1. (Note de l’éditeur). Les Egyptiens ne connoissoient pas cet usage de la pierre ponce dont parle Kang-hi, mais ils avoient des bateaux de terre cuite, ce qui est prouvé par ce passage de Juvénal :

    Parvula fictilibus solitum dare vêla phaselis,
    Et brevibus pictæ remis incumbere testæ.

  2. Phormium tenax, on doit à M. de la Billardiere cette plante qui peut devenir si utile.