une explication, une pareille affaire, ne tinrent pas contre la crainte de paroître aux yeux de madame de Fensac un homme foible et sans honneur. Mon parti pris, il ne s’agissoit plus que de me décider sur le choix des armes. Mais, comme les Européens n’ont que deux manieres de se battre, au pistolet, ou à l’épée, et que je n’ai pas plus d’expérience de l’une que de l’autre, cela devenoit assez embarrassant. La nuit porte conseil. Ce matin de bonne heure j’ai été trouver M. de Lanson qui me témoigne une véritable amitié, et je l’ai prié de m’accompagner au lieu du rendez-vous. M. de Jansen y étoit déjà avec un jeune homme de ses amis. — Peut-on savoir, monsieur, quelle sera votre arme, a-t-il dit en m’abordant ; les voici, lui ai-je répondu en tirant de ma poche deux grands poignards. Fi
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DE KANG-HI.