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DE KANG-HI

patrie ; sa force attractive, au contraire de toutes les autres, s’accroît par l’éloignement. Tant de motifs se réunissent pour nous en rendre le séjour agréable. C’est là que sont nos parents, nos amis ; là, tout est d’accord avec nos habitudes, rien ne choque nos préjugés ; les mœurs, les caractères, la langue, tout, dès l’enfance, nous est familier ; et notre corps est fait au climat, ou plutôt a été fait pour lui.

Parmi les liens nombreux qui nous attachent à notre pays natal, je suis porté à croire que le plus fort est le désir actif d’augmenter notre bien-être. Cette espece d’ambition générale, commune à toutes les classes, prend une infinité de formes, et c’est d’elle que naissent les espérances qui font le charme et le soutien de la vie. L’un recherche la considération ou