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LES VOYAGES

pédie de Petity, ils étaient de même gravés sur le bois, et ressembloient à des especes de hoches, comme celles que l’on emploie en France pour compter avec les boulangers, et qui ont donné lieu au mot fiscal de taille, et dont on se sert encore en Angleterre pour les comptes de l’échiquier. Le savant Rudbek explique de la même maniere la dénomination des fameux caractères runiques, dont se servoient les Scandinaves. Ce nom, dit-il, vient de roene-troe (sorbier), bois que l’on employoit de préférence à tout autre, parceque la végétation, au lieu d’effacer les caractères, les rendoit plus lisibles[1]. Pour moi, j’avoue

  1. M. l’abbé de Tersan possede dans sa belle collection plusieurs bâtons chargés de caracteres runiques.

    Le meilleur auteur à consulter sur ces caracteres est Olaus Wormius. Fasti Dœnici Hafniæ, 1643, in-fol.