Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/161

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
DE KANG-HI

en Dieu, par la plus étrange des inconséquences, croyoient au diable et à la magie. Enfin, ce qui prouve, sans réplique, que les nations occidentales ont été toujours plus portées à la superstition que les Orientaux, c’est le nombre immense d’écrits de ce genre qu’elles ont produits, et dont les titres seuls formeroient une bibliothèque. Qui peut nombrer tous les livres hermétiques, magiques, cabalistiques, alchimiques, rabbiniques, qui ont été publiés depuis l’invention de l’imprimerie ? En Chine, les livres astronomiques renferment, il est vrai, des rêveries astrologiques ; mais il n’y a guere que la fameuse table des coua de Fo-hi, que l’on puisse appeler magique, et encore Leibnitz croyoit-il y avoir découvert les principes de l’arithmétique binaire. Les ignorants et les esprits foibles sont