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DE KANG-HI

être soigneusement cachées ; et quant à la grace, je ne connois rien de plus grotesque qu’une femme ainsi perchée, sur-tout lorsqu’elle est petite et grasse, ce qui est assez commun en France. Ces observations ne sauroient s’appliquer à madame de Fensac, dont la taille haute et élégante est agréable dans toutes les attitudes. L’aisance de ses mouvements annonce que la peur lui est inconnue ; mais sa force ne répond pas à son audace, et, dans la position désavantageuse que lui assigne la mode, toute son adresse est souvent inutile. Aussi a-t-elle fait plusieurs chutes, et sans moi celle-ci auroit pu être la derniere. Elle montoit un cheval vif et ombrageux, que dans sa présomption elle prétendoit dresser. Je l’accompagnois, quoique cet exercice, qui n’est chez nous en usage que dans les voyages, ne m’amuse