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LES VOYAGES

cer autant d’empire sur les animaux ; mais comme ils sont moins soumis, il en résulte souvent pour ces dames des conséquences funestes. Ajoutez à cela qu’elles ont choisi une attitude dangereuse que l’usage seul peut empêcher de trouver gauche et ridicule ; en effet, au lieu de prendre la seule position que le bon sens et les lois de l’équilibre indiquent pour se tenir ferme et bien gouverner son cheval, elles s’asseoient de côté avec une jambe en l’air. Ce n’étoit sûrement pas ainsi que la belle Clorinde et la séduisante Armide montoient leurs superbes coursiers. De fausses idées de pudeur et de grace ont, dit-on, fait adopter généralement cette coutume venue d’Angleterre vers le milieu du dix-huitieme siecle ; mais je ne vois pas ce que la pudeur gagne à montrer des formes qui devroient