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DE KANG-HI.

barrassée de toute contrainte, sa plume court rapide et légère, les objets se présentent en foule à son imagination brillante, miroir fidele qui les réfléchit à l’instant. Celui qui par un heureux hasard se trouve initié à ces mystères, s’étonne de ces tournures vives et hardies qui peignent d’un trait, rare récompense d’un travail pénible et assidu ; il admire ces observations fines, ces portraits à nuances délicates, ce bonheur d’expression que l’art ne donne pas, cette élégante naïveté ; il lui semble qu’il a pris les Graces sur le fait. Si quelques incorrections éveillent la critique, le style a tant de prestige, qu’elles paroissent plutôt la faute de la langue que celle de l’écrivain ; aussi ces productions légeres, pour conserver toute leur fraîcheur, loin d’être corrigées, veulent à peine être relues ; l’art ne