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LES VOYAGES

l’on travaille surveille l’ouvrage, voit les matériaux que l’on emploie, le temps que l’on y met, fait corriger ce qui ne lui convient pas. Hélas ! me répondit-elle, il n’en est pas de meme à Paris ; on nous trompe, et sur le temps et sur les fournitures : jamais on ne livre l’ouvrage à l’époque convenue, il faut sans cesse envoyer chez les ouvriers, y aller soi-même, et l’on est encore souvent servi huit jours trop tard,et quand la mode commence à se passer. Cependant nous arrivâmes. Dans une salle immense étoient rangés avec art des ajustements de toute espece, si dissemblables qu’on eût dit qu’ils étoient destinés à vingt peuples différents : le coup-d’œil en étoit fort agréable ; de légers tissus brillants de paillettes d’or ou de lames d’argent étoient suspendus à des rubans ; des fleurs artificielles, imitant