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DE KANG-HI.

ne me refusez pas ». Mon mari s’est joint à elle, j’ai dû céder. Bientôt après elle s’est levée en me disant : Il faut que je vous quitte, et j’en suis désolée, mais j’ai un habit à commander pour un bal qui se donne après demain ; il y aura beaucoup de monde, et je n’ai pas un instant à perdre. Mais pourquoi ne viendriez-vous pas avec moi chez ma marchande de modes ? elle est la plus fameuse de Paris. Toutes les femmes aiment la parure ; je suis sûre que cela vous amusera. Cette proposition m’a plu, et je l’ai acceptée. En chemin je lui ai demandé pourquoi en France l’on ne faisoit pas venir chez soi les ouvriers dont on avoit besoin. A la Chine, ai-je ajouté, les tailleurs viennent dans nos maisons faire les habits, les tourneurs y apportent leurs tours, les serruriers leurs enclumes. Ainsi celui pour qui