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DE KANG-HI.


LETTRE VI.


TAI-NA À SA SŒUR À PÉ-KIN.


Paris, 10 mai 1910.


Me voici, ma chere sœur, dans une position bien nouvelle pour une Chinoise ; elle est telle, que les femmes tartares, à qui on laisse tant de liberté , en seroient étonnées elles-mêmes. Mon cher Kang-hi, dont la tendresse inquiette remarque que le souvenir de ma fille et l’éloignement de ma patrie m’attristent trop souvent, cherche à me distraire ; il me presse de faire connoissance avec les dames françaises dont on vante généralement l’amabilité ; mais, comme avec ce mélange perpétuel des deux sexes,