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LES VOYAGES

ment, un tissu brillant et varié, semé de fleurs et d’ornements de tout genre. La vapeur de l’eau bouillante, le courant des deux fleuves qui traversent la ville, des chevaux que l’on place indifféremment dans tous les étages des maisons les plus élevées, mettent en mouvement un nombre immense de ces métiers. Dans ces grands ateliers le devidage des soies, le tissage des étoffes s’exécute par des moyens mécaniques, avec autant de régularité que de promptitude ; toutes ces machines agissent sans moteur apparent, et semblent obéir à un pouvoir surnaturel : des surveillants, plutôt que des ouvriers, se promènent dans les salles, rattachent les fils cassés, placent de nouvelles bobines, retirent l’ouvrage fait, et paroissent le recevoir de mains invisibles qui travaillent pour eux. On se croit trans-