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LES VOYAGES

son ; pouvois-je faire moins que de répondre pour lui ? J’ai revendu sur-le-champ ma pacotille ; il me reste encore trois cents taels : les voici, je les offre à Ouan-gyn ; et de plus je consens à devenir son esclave, s’il veut prendre devant vous l’engagement de traiter Ida-né avec les égards que méritent ses vertus et son infortune. — N’êtes-vous pas, dit le colao au jeune homme, ce hou-pou que j’ai destitué il y a quelque temps ? — Oui, seigneur : ma conscience ne me reproche rien ; mais vous avez sans doute eu de bonnes raisons pour en agir ainsi. — Les sentiments élevés que vous venez de manifester me portent à croire que j’ai mis trop de précipitation dans ma conduite envers vous ; oui, j’ai accueilli des accusations qui paroissoient très vraisemblables, mais qui n’étoient rien moins