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DE KANG-HI.

seroit injuste d’attribuer entièrement aux auteurs la décadence de cette branche de la littérature : l’état où sont les mœurs peut jusqu’à un certain point leur servir d’excuse. Les progrès de la civilisation, ou plutôt ceux de la politesse ont émoussé les traits saillants des caracteres ; c’est un vernis qui, sans donner de la force à la matiere qu’il recouvre, en cache les défauts, et fait briller la surface. Les travers paroissent donc moins ridicules, les vices moins difformes, les passions moins vives, et les contrastes, autrefois si piquants, ont disparu pour toujours : enfin les livrées de l’opinion produisent sur la société entière le même effet que l’uniforme sur un régiment, dont à quelques pas tous les soldats se ressemblent.

Plusieurs personnes ont prétendu