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LES VOYAGES

villes désertes, s’opposoit à leur établissement. Mais lorsque les rois, devenus plus puissants, eurent des cours plus brillantes, et que le commerce débarrassé de ses entraves eut commencé à repeupler les cités, on les vit reparoître. D’abord ils se ressentirent du mauvais goût qui régnoit alors : un mélange indécent et grotesque du sacré et du profane choquoit autant la bienséance que la raison, jusqu’à ce que le génie, en rappelant les regles antiques, eût prouvé par de nouveaux exemples qu’il étoit encore possible d’en vaincre les difficultés. Sur la scene française parurent presque en même temps deux hommes tels que le cours des siècles en produit rarement. L’un excella à dépeindre les héros, l’autre à tracer les caractères marquants de la vie privée. Jadis Aristote, le précepteur de cet Alexandre,