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DE KANG-HI.

Il y a long-temps, me dit-il, que l’on est parvenu à faire végéter dans les serres chaudes la plupart des arbres des régions méridionales ; mais, resserrées dans des caisses étroites, dont les angles brisoient leurs tendres racines, ne jouissant que pendant une partie de l’été de l’air extérieur, ces tristes exilés, foibles et languissants, sembloient déplorer leur sol natal et leur douce patrie. Une nouvelle industrie nous les montre aujourd’hui dans tout l’éclat qu’ils ont reçu de la nature. On a imaginé de les planter en pleine terre dans une exposition favorable ; aux approches de la mauvaise saison on forme à chaque arbre un abri convenable. Des échelles disposées en pyramide soutiennent des châssis recouverts de paillassons et d’épaisses nattes, excepté du côté du midi où les vitraux sont doubles pour