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LES VOYAGES




À monsieur de Fensac.


Monsieur,


J’éprouve en vous écrivant un véritable embarras. Ce n’est pas que je ne sois parfaitement sûr de la pureté de mes intentions ; mais il y a des choses d’une nature si délicate, que l’on ne sait comment les exprimer. De tout ce que j’ai vu d’admirable en Europe et en Asie, rien ne m’a autant frappé que madame de Fensac. Si j’avois su qu’elle étoit votre femme, vous auriez appris le premier que ses graces et ses attraits avoient fait une vive impression sur mon cœur ; mais j’avoue que, peu au fait des usages de ce pays, et n’entendant jamais parler de mari chez elle, il ne m’est pas venu