Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
155
DE KANG-HI.

que l’Olympe. Leur riante imagination ne leur offroit point de ces tableaux hideux, si communs chez les autres nations ; dans leurs plus grands écarts ils ne se permettoient que de changer les extrémités du corps, sans toucher à la partie supérieure, et surtout à la tête. Aussi les faunes et les satyres n’eurent que des pieds de chèvre ; les divinités de la mer reçurent des queues de poisson, et le messager des dieux lui-même n’eut des ailes qu’aux talons.

Dans l’Inde le goût ne s’est pas montré plus délicat qu’en Égypte, et l’on a donné des têtes d’éléphants à plusieurs divinités ; nous-mêmes, à la Chine, nous représentons louy chin, l’esprit du tonnerre, au milieu des nuages avec un bec d’aigle ; et cette conformité avec le Jupiter tonnant des Grecs porté sur un aigle, est bien