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LES VOYAGES

comme M. de Jansen, il est remarquable par un certain air d’aisance et même de nonchalance qui m’a étonné. Madame de Fensac m’a dit que c’étoit un de ses anciens amis, qu’elle le connoissoit depuis près de dix-huit mois. Je rencontre encore quelquefois chez elle un grand homme de trente à trente-cinq ans, dont l’extérieur est grave, et les manieres froides. Au reste, je ne puis que me louer de sa politesse ; dès qu’il me voit entrer, non seulement il se leve, mais il se donne encore la peine de m’approcher un fauteuil. Il parle peu, ses visites sont très courtes, et je ne conçois pas trop pourquoi il en fait, car madame de Fensac n’a pas pour lui cet air prévenant qu’elle a pour les autres personnes qui viennent chez elle. Pour moi je vous avouerai, mon ami, que le plaisir que j’éprouve dans sa société