Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome I.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128
LES VOYAGES

jouissent pas ! Ainsi sont perdus pour l’aveugle le doux éclat de la rose et le sourire de la jeune beauté.

Il y avoit dans la même salle une collection de livres tartares-mantchoux ; ceux-ci ont trouvé des lecteurs depuis que le savant Langlès est parvenu, au commencement du XIXe siècle, à décomposer cet énorme alphabet syllabaire qui ne compte pas moins de seize cents caractères. En le réduisant au nombre des signes ordinaires aux langues européennes, et en facilitant cette étude, il a rendu un service éminent aux Occidentaux ; ils peuvent acquérir une connoissance approfondie de notre littérature, nos empereurs tartares ayant fait traduire dans leur langue natale nos meilleurs écrivains.

En rentrant dans les salles de lecture, je remarquai autour de plusieurs