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LES VOYAGES

reconnu, par l’exemple de tous les peuples ichtyophages, que ce genre de nourriture contient des principes fécondants singulièrement favorables à la propagation de l’espece humaine[1], il est à croire que les premières peuplades qui se seront fixées sur les bords de nos fleuves et de nos lacs, y auront multiplié promptement : de là elles se seront successivement étendues dans les terres voisines, dont la culture, comme nous venons de le dire, exige très peu de soins, et récompense libéralement les moindres efforts. Lorsqu’à une époque subséquente les plaines furent peuplées, les subsistances devinrent moins abondantes : il est vraisemblable que ce fut alors que les ma-

  1. Il a été constaté que, sur les bords de la mer, ce sont les pécheurs qui ont le plus grand nombre d’enfants.