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LES VOYAGES

songez qu’il s’agit d’obliger une personne qui tient à tout ce qu’il y a de plus distingué à la cour. — Quand ce seroit pour une de nos princesses, apprenez, monsieur, que je refuserois également ; et si notre auguste régent m’en donnoit l’ordre lui-même, je croirois du devoir de ma charge de lui représenter que c’est avilir, prostituer les trésors de la science, que de les convertir en de frivoles ornements. Il sortit de la chambre en prononçant ces mots avec indignation, et laissa mon frere tout étourdi d’une pareille réception. Désolé d’avoir si mal réussi, il court porter à madame de Fensac cette triste nouvelle. Fort mal reçu de cette dame qui n’a jamais de reconnoissance que pour le succès, je le vis bientôt arriver chez moi. N’est-il pas choquant, ma sœur, me dit-il, que l’affaire dépende d’un vieux savant, c’est-à-dire du seul être inaccessible à