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LES VOYAGES

étoit attendrie, et elle m’a quittée triomphante, emportant elle-même la robe.

Bientôt après cette visite extraordinaire mon mari est rentré. Je me suis empressée de le rassurer sur ma santé. Il plaisantoit encore sur les désirs passionnés des femmes françaises, à qui il trouve plus d’attraits que de raison ; lorsque madame Ricange est entrée précipitamment chez moi. — Vous m’avez rendu ce matin un véritable service, ma chere, et la grâce que vous y avez mise en a doublé le prix : ce seroit une indiscrétion impardonnable que de vous en demander un nouveau : aussi, s’il ne s’agissoit que de moi, je m’en serois bien gardée, mais il y a des personnes qu’il est impossible de refuser.

Voici le fait. Madame de Fensac vous a vue monter hier en carrosse