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DE KANG-HI.

Quant à l’habillement des femmes, il n’éprouva pas le plus léger changement. — Comment, s’écrièrent à-la-fois toutes ces dames, vous ne changez pas continuellement de robes et de coiffures ! cela est inconcevable ! — Si nous nous étions aperçues, ai-je répondu, que dans le courant des siecles la forme du corps subît quelque altération, que les bras, le cou, la taille, n’eussent plus entre eux la même proportion, je ne doute pas que l’on n’eût en’conséquence modifié l’habillement ; mais, puisque le corps ne change pas, il ne paroît pas raisonnable de changer le vêtement. Cependant n’allez pas croire que nous n’aimons pas la parure. Nous prisons comme vous les robes neuves, les étoffes riches et brillantes, les perles, les pierres précieuses, et les fleurs artificielles qui imitent si bien les plus belles pro-