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JUILLET-SEPTEMBRE 1923.

Prasenajit, contemporain du Bouddha, a sa capitale à érâvastï. Le nom des Kosaia remonte même aux temps védiques ; il est mentionné, associé aux Videha, dans le éatapatha Brâhmana, I, li, 1, 17. Parmi les Kosala, le MahâBhàrata distingue ceux de l’Est (Pûrva°, Prâk 0) et ceux du Nord (Uttara 0) ; le Râmâyana distingue ceux du Nord (Uttara 0) des Kosala par excellence (VII, 107, 7). Plus tard, le Kosala propre (Kosaladesa) ou Grand Kosala (Mahâ 0) reçoit la désignation de Kosala méridional (Daksina 0) ; c’est sous cette appellation qu’il paraît fréquemment dans i’épigraphie du moyen âge. Tandis que le Kosala du Nord est le pays d’Oudh au nord du Gange, le Kosala du Sud s’étend entre le Bérar et l’Orissa d’une part, TAmarkantak et Bastar d’autre part. La région du Chhattisgarh en est le noyau, le long du cours supérieur de la Mahanadi.

Le nom du Tosala n’a pas acquis la même notoriété que celui du Kosala. On le rencontre, soudé au nom du Kosala et probablement sauvé de l’oubli par le prestige de son jumeau, Atharvaveda Parimta, chap. 56, dans une liste de peuples en rapport avec le Sud-Est ; le Kosala de ce passage doit donc désigner le Daksina-Kosala ; de même dans les listes géographiques de quelques Puràna [Matsya P., ii3, 53 ; Mârhandeya P., 57, 54=^ Vâyu P., 45, 1 33 : Toéalâh Kosalâli) ; de même encore dans un curieux résumé de la géographie indienne que Vâgbhata a fait entrer dans le commentaire de son Art poétique (Kâvyânusâsana, éd. Kâvyamâlâ, p. 4, à) : Vârânasyâh paratah pûrvadeéah | yatrAhgaKalihgaKosalaTosal-Otkala ; Hemacandra a reproduit tout ce développement dans son traité sur le même sujet, et qui porte le même titre (Kàvyânusâsana, éd, Kâvyamâlâ, adhy. 3, p. 127). Tosala ou Tosalaka, « l’originaire du Tosala », est le nom d’un lutteur vaincu par Kr§na (Harivamsa, II, 3o, 5o ; 48 ; 55 ; Vimu Purâna, trad. Wiison 2, vol. V, p. 39), Tosaliputra, prâcrit Tosa