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PRÉ-ARYEN ET PRÉ-DRAVIDIEN DANS L’INDE.

188, 15) par gyuṅ po « hors caste » et en chinois par 屠家 tou-kia « race qui tue les bêtes pour s’en nourrir ». Ptolémée, VII, 1, 64, donne de même aux Poulindai l’épithètede agriophagoi, terme rare, qui semble inventé pour traduire un original indien ; agrio° signifie « sauvage», phagos, « mangeur de… » ; on hésite à choisir entre « qui vit de fruits sauvages » ou « qui vit de chair crue ». Il leur assigne une place bien définie, dans l’intérieur des terres, derrière la Larike, le pays des Lâta, qui a pour villes principales, entre autres, Barygasa (Bharukacçha), Qzêne (Ujjayinï) et Nasika (Nasika), du Malva à la source du Godavari. C’est donc les hauteurs du Satpura, du Vindhya, de6 Aravallj où il les situe. Plus loin encore dans l’intérieur, diMl, sont les Khatriaoi dont les villes sont, partie à l’est, partie à l’ouest de l’Indu6.

Les Kulinda n’ont pas acquis la même notoriété que les Pulinda, Leur nom se rencontre rarement après la période épique, Et cependant, dans le MahāBhārata, leur rôle est plus considérable que celui des Pulinda. Ils habitent «dans l’Himalaya une contrée qui abonde en éléphants et en chevaux, toute mélangée de Kirāta et de Tangapa, avec aussi des Pulinda [sic] par centaines, un pays aimé des dieux, rempli d’innombrables merveilles, III, 140, 10866 ; leur roi Subāhu accueille aveç respect les Pāndava quand ils se mettent en route pour visiter Je mont Gandhamādana ; au retour, ils suivent le même chemin, traversent Cīna, Tukhāra, Darada « et alors ils aperçurent les pays du Kulinda qui ont tant et tant de joyaux, et franchissant la région de l’Himavat où la marche est difficile, ils virent la forteresse du roi Subāhu », III, 177, 12350. Arjuna partant pour soumettre le Nord commence par la conquête du Kulinda ; ensuite il se dirige sur Ànarta, Kâlakuja, Sâkala, II, 36, 996. Au rājasūya de Yudhiṣṭhira, les Kulinda paraissent dans le cortège des peuples du Nord, riverains de la Śailodā ; Khasa, Pārada, Taṅgaṇa ? etc., qui apportent en