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PRÉ-ARYEN ET PRÉ-DRAVIDIEN DANS L’INDE.

canonique des Mleccha (Ind. St., 16, 33s, Prasnavyâkaratfa ; 397, Prajnapanâ), et leurs femmes dans la liste consacrée des esclaves royales (ibid., 3i3, 38o, 4ia). Le Râmâyana, 4, 43, 1 1 B ; 44, 12 G, les place dans le nord de l’Inde, entre les Matsya (Mleccha B) et les éûrasena, autrement dit entre Alvar et Mathura. Le MahâBhârata aussi les tient pour Mleccha : c’est eux qui doivent régner sur le monde dans l’âge Kali, avec les Andhra, les éaka, les Yavana, les Kamboja, III, 188, 12839 ; ils se retrouvent dans la même compagnie, XIII, 33, 2io4, parmi les races tombées au rang des sûdra (yrsala), faute de voir des brahmanes. Ils paraissent fréquemment dans la grande épopée, mais toujours en mauvaise société : Paundra, Yavana, Kirâta, Cïna et autres Mleccha, I, 175, 6685 ; Dravida, Andhra, et autres Mleccha, V, 160, 55io ; Dasarna, Mekala, Utkala, VI, 9, 3/17. La condition des pécheurs en enfer est comme celle des Pulinda, XII, i5i, 5620 ; les pécheurs renaîtront dans le Sud dans des familles Andhra, Pulinda, éabara, XII, 207, 7559. Les Pulinda tirent leur origine de l’écume rejetée par la vache de Vasistha, I, 175, 6685. Bhïma, vainqueur de l’Est, tourne vers le Sud, les trouve sur son chemin en marchant surCedi, II, 29, 1068, et soumet leur ville (nagara). Sahadeva, qui vient de soumettre le Kosala oriental, les rencontre, II, 3i, 1120 avant de combattre Pândya, Kiskindhâ, et Mabismatï. Dans la légende d’Udayana, mise en œuvre par l’auteur de la Brhatkathâ, les Pulinda sont les alliés et les auxiliaires du roi de Kausâmbï, au cours de ses aventures amoureuses avec Vâsavadattâ (Kathâ S. Sâg., II, 12). Leur royaume est situé dans le massif du Vindhya, sur la route qui conduit de Kausâmbï à Ujjayïnï. Leur roi adore la cruelle Devï, lui offre des victimes humaines, et pille les caravanes (ibid., IV, 22). Le Brhatkathâ Slokasamgraha, toujours imprégné d’un réalisme pittoresque qu’il doit sans doute à son modèle, trace un tableau frappant des Pu-