la sainte relique fut transportée plus tard àCeylan. Pline mentionne à plusieurs reprises les Calingae (VI, 18 ; 19 ; 20). Ptolémée nomme une ville de Kalliga (VII, 1, 93) chez les Maisôloi, entre la Kistna et le Godavari. Kalingapatam, port du district de Ganjam, préserve encore le vieux nom de la région. L’appellation de Kling, appliquée aux Indiens de toute origine dans toute l’étendue du monde malais, atteste le rôle éclatant des hommes du Kalinga dans la diffusion de la civilisation hindoue sur l’Extrême-Orient (voir Hobson-Jobson, s. v° Kling).
Le terme symétrique à Kalinga n’apparaît dans les documents écrits quà une date tardive ; il y prend des formes diverses qui prouvent la perplexité des scribes en présence d’une sorte de monstre. Le P. W. enregistre les formes Trilihga et Tailahga ; le Mârkandeya P. , 58 , 28 et le Vâyu P., 45 , 111 • écrivent : Tilahga. J’ai en outre -relevé dans les inscriptions Tilihga (Ep. Ind., XIV, go), Telumga (ibid., XIV, 271), Tirilihga (ibid., XIV, 36 1), Trikalihga (ibid., XII, 208 et pass.). Les auteurs arabes et persans écrivent Tilang, Tilihg, Tilihgana ; dans la nomenclature des langues de l’Inde, la langue du pays est appelée télougou. Une inscription du xiv e siècle trace ainsi les limites du pays : « A l’Ouest et à l’Est , deux régions célèbres , le Mahâràstra et le Kalinga ; au Sud et au Nord , le Pândya et Kanyakubja ; c’est là ce qu’on appelle Tilinga» (pascal purastâd yasya desau khyâtau MahàràstraKalihgasamjnau | avâg udak PândyakaKanyakubjau desas sa tatrâsli Tilinganâma. Srirangam Plates, &aka 1280, dans Ep. Ind., XIV, 90). La région ainsi définie engloberait la plus grande partie de l’Inde orientale. D’après le Linguistic Survey, vol. IV, p. 577, dans sa notice sur le télougou, «le pays Télougou est limité à l’Est par le golfe du Bengale depuis Barwa dans le district de Ganjam au Nord, jusqu’auprès de Madras dans le Sud. A partir de Barwa la ligne frontière passe par Ganjam jusqu’aux Ghats orientaux,
