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CHAPITRE VII

LE POUVOIR.

Définition du Pouvoir ; un vers.

1. La connaissance qui n’a pas en dehors de sa portée les Points suivants : naissance, langage, pensée, dépôt de bien et de mal, situation, Évasion, avec leurs subdivisions, qui est universelle, sans entrave, c’est là le Pouvoir qui appartient au Sage.

Connaissance qui porte sur la Renaissance des autres ; c’est le Super-savoir[1] touchant la Renaissance d’un monde à un autre. Connaissance portant sur le langage ; c’est le Super-savoir de l’Ouïe Divine, touchant le langage que parlent dans tel ou tel monde ceux qui y sont allés renaître. Connaissance qui porte sur la Pensée ; c’est le Super-savoir des Rubriques d’états d’esprit. Connaissance qui porte sur le dépôt de bien ou de mal antérieur ; c’est le Super-savoir touchant les séjours antérieurs. Connaissance qui porte sur la situation où sont passés actuellement les Disciplinables ; c’est le Super-savoir du domaine de la Magie, Connaissance qui porte sur l’Évasion ; c’est le Super-savoir de l’Épuisement d’Écoulement, savoir comment les êtres ont une Évasion hors des Renaissances. Voilà les six catégories en question ; la connaissance qui porte sur elles sans que nulle part, dans tous les mondes, avec toutes leurs subdivisions, elles soient en dehors de sa portée, sans rien qui l’entrave, c’est là le Pouvoir des Bodhisattvas, contenu dans les six Super-savoirs.

Il a énoncé le Sens de nature-propre ; il énonce maintenant le Sens de cause, en un vers.

2. Arrivé à la quatrième Extase qui est très pure, par la possession de la connaissance sans différenciation, au moyen de

  1. Abhijñâ. Le commentaire en donne au complet la liste régulière. Cf. p. ex. M. Vv., § 14.