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humain ; elle a brodé un autre cycle de Charlemagne autour du prince qui réunit en les surpassant Constantin et Saint-Louis. L’image de l’Açoka légendaire vaudrait d’être retracée, ne serait-ce que pour attester la forte et persistante empreinte que les siècles avaient gardée de lui. Mais l’Açoka réel, historique, est trop grand dans sa simplicité pour en compromettre la majesté sous des ornements d’emprunt. Avec lui s’achève une phase de l’histoire indienne. L’Inde avait vu sur le trône un philosophe ou mieux un théosophe tel qu’elle seule pouvait en produire. Mais soulevée trop vite vers l’idéal, l’humanité risque de retomber lourdement. L’Inde allait en faire l’expérience.