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avoir environ vingt de ces chars, qui différent tous l’un de l’autre pour le faste et pour l’importance. Ce jour-là religieux et laïques de tout le pays se rassemblent pour faire du chant, des tours, de la musique, pour offrir des fleurs et des parfums… À la nuit tombante, on allume partout des lanternes… Et dans chaque province il en est de même. Les principaux citoyens du royaume ont établi chacun un hôpital de charité. Les pauvres, les orphelins, les malades du pays y viennent ; on leur donne tout ce dont ils ont besoin. Les médecins y examinent leurs maladies, on leur donne à manger et à boire ce qu’il leur faut pour les rétablir. Une fois guéris, ils s’en vont spontanément. »

Telle était la vision paradisiaque que l’Inde offrait à un visiteur chinois vers l’an 400 du Christ. Mais le bonheur est éphémère et les barbares n’étaient pas loin : les Huns allaient encore une fois se déchaîner sur le monde.