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QUATRIÈME RUNO.

sommaire.
Wäinäimöinen surprend Aino dans un bois, et lui demande de l’épouser. — Aino refuse et revient en pleurant à la maison. — Sa mère cherche à la consoler, et l’engage à se revêtir de beaux vêtements. — La jeune fille suit ce conseil, puis se lamente de nouveau sur sa triste destinée. — Elle voudrait ne pas être née, elle aspire à mourir. — En exhalant ainsi ses plaintes elle arrive sur les bords de la mer. — Trois jeunes filles sont la à se baigner. — Elle veut les rejoindre, se dépouille de ses habits et se jette à la nage. — Les flots l’emportent, et elle roule dans l’abîme. — Le lièvre rapporte à la mère d’Aino, la fatale nouvelle. — Elle verse des larmes abondantes, et de ses larmes naissent trois fleuves et neuf cataractes, et au milieu de ces cataractes, s’élèvent des bouleaux dans la couronne desquels trois coucous d’or chantent des chants symboliques.

Aino, la jeune vierge, Aino, la sœur de Joukahainen, s’en alla dans le bois pour faire des paquets de verges de bouleau[1]. Elle en fit un pour son père, un autre pour sa mère, un troisième pour son frère, à la florissante jeunesse.

Et tandis qu’elle revenait à la maison, traversant le bois d’un pas rapide, le vieux Wäinämöinen arriva.

Il vit la jeune fille, parée d’un collier de perles, marcher sur le frais gazon.

Et il lui dit : « C’est pour moi seul et non pour un

  1. Les Finnois se flagellent avec des verges de bouleau, en prenant leur bain de vapeur, pour activer la transpiration.