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le kalevala

Mais, voici que les esclaves se mirent à souffler avec indolence, que les garçons salariés faiblirent. Ilmarinen s’empara du soufflet ; et il souffla une fois, il souffla deux fois, il souffla trois fois ; puis, il regarda au fond de la forge, pour voir ce que le feu avait produit, ce qu’avait enfanté l’ardent foyer.

Une brebis avait surgi des charbons, une brebis à la toison d’or, à la toison de cuivre, à la toison d’argent. D’autres s’en fussent réjoui, Ilmarinen ne s’en réjouit pas.

Ilmarinen dit : « Le loup eût certainement désiré ta pareille ! Quant à moi, je désirais une femme d’or, une fiancée d’argent. »

Et il jeta la brebis dans la forge ; il y ajouta de l’or et de l’argent, et ordonna de nouveau aux esclaves, aux garçons salariés de souffler.

Les esclaves soufflèrent avec force, les garçons salariés soufflèrent avec ardeur, sans gants aux doigts, sans chapeau sur la tête ; Ilmarinen lui-même mit la main à l’œuvre ; il voulait se forger une femme d’or, une fiancée d’argent.

Mais, voici que les esclaves se mirent à souffler avec indolence, que les garçons salariés faiblirent. Ilmarinen s’empara du soufflet ; et il souffla une fois, il souffla deux fois, il souffla trois fois ; puis il regarda au fond de la forge, pour voir ce que le feu avait produit, ce qu’avait enfanté le soufflet.

Un poulain avait surgi des charbons, un poulain à la crinière d’or, à la tête d’argent, aux sabots de cuivre. D’autres s’en fussent réjoui ; Ilmarinen ne s’en réjouit pas.

Ilmarinen dit : « Le loup eût certainement désiré ton semblable ! Quant à moi, je désirais une femme d’or, une fiancée d’argent. »

Et il jeta le poulain dans la forge ; il y ajouta de l’or et de l’argent, et ordonna encore aux esclaves, aux garçons salariés de souffler.

Les esclaves soufflèrent avec force, les garçons salariés soufflèrent avec ardeur, sans gants aux doigts, sans