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introduction

sa mission finie, se construit un bateau et s’élance, seul, sur la mer, où il disparaît à jamais dans les horizons lointains ; mais il laisse le kantele à la Finlande, pour la joie éternelle de son peuple.

IV

Tel est le Kalevala. Que de questions surgissent à propos d’un tel poëme ! Je n’en toucherai ici que les points essentiels, me réservant de les traiter avec tout le développement qu’elles comportent dans le second volume de cet ouvrage.

Et d’abord, que faut-il entendre par ce titre de Kalevala ? Littéralement il signifie demeure de Kaleva[1]. Mais, qu’était-ce que Kaleva ? Ganander et d’autres auteurs en font un nom propre

  1. En finnois, la finale la indique la propriété d’être habitable : ainsi maa, terre ; manala, demeure souterraine ; Tuoni, dieu de la mort ; Tuonela, demeure de ce dieu ou région funèbre, etc.