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introduction

en éclats, et de ses débris les uns roulent au fond de la mer, les autres flottent à sa surface. Vaincue, Louhi renonce au combat et retourne tristement à Pohjola. De son côté, Wäinämöinen gagne les rivages de son pays, où il retrouve les débris flottants du Sampo ; il les recueille avec soin, et, rendant grâces à Jumala, il invoque sa protection sur son peuple.

Les effets du Sampo ne tardent point à se produire. Une prospérité merveilleuse règne dans les régions de Kalevala. À cette nouvelle, Louhi, saisie d’une jalousie sauvage, déchaîne contre ce peuple fortuné une succession d’atroces maladies ; puis un ours monstrueux ; enfin, dans l’excès de sa rage, elle détache le soleil et la lune de la voûte céleste et les enferme au sein d’un rocher inconnu. Mais tous ces efforts demeurent impuissants ; Wäinämöinen les déjoue victorieusement, et le triomphe de Kalevala sur Pohjola est à jamais assuré.

Le poëme se termine par une runo où le christianisme à son aurore entre en lutte avec le paganisme et met fin à son règne. C’est l’histoire de Marjatta donnant naissance à son fils. L’enfant divin est nommé roi de Karélie ; il confond la sagesse de Wäinämöinen ; et le vieux runoia, sentant