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vingt-quatrième runo

le sable grince, la route fuit, le traîneau, le pied, les supports du traîneau craquent, les chaînes de fer du joug résonnent, l’arc du collier oscille, les rênes frémissent, les clochettes de cuivre carillonnent, tandis que l’étalon, le vigoureux étalon bondit.

Le forgeron Ilmarinen marcha un jour, marcha deux jours, marcha trois jours. D’une main, il tenait les rênes, de l’autre il caressait le sein de la jeune fille ; il avait un pied en dehors du traîneau, l’autre sous la couverture.

Le coursier vole comme la tempête et dévore la route. Enfin, le troisième jour, vers le coucher du soleil, la maison du forgeron, l’habitation d’Ilma[1] apparut au loin ; la fumée s’élevait du toit comme un ruban, comme une masse épaisse ; elle tourbillonnait et montait jusqu’aux nues.

  1. Ilmarinen.