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introduction

qu’elles se produiraient, les diverses runot qui s’y rattacheraient naturellement. On aurait ainsi, dans sa plénitude, un cycle littéraire d’un magnifique intérêt ; ce serait comme un cordon lumineux tressé autour du grand monument élevé à la nationalité finnoise.

III

J’esquisserai, maintenant, à grands traits le sujet du Kalevala. Le poëme s’ouvre par un chant cosmogonique : la Vierge de l’air descend des hauteurs éthérées au milieu de la mer ; la tempête la berce sur les flots, le souffle du vent féconde son sein ; durant sept siècles, elle porte son lourd fardeau, exhalant ses plaintes et ses gémissements, et invoquant le secours d’Ukko, le dieu suprême. Un aigle qui plane dans les nues aperçoit à la surface de l’eau le genou découvert de la Vierge de l’air ;