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introduction

Tandis que la premiere édition du Kalevala renfermait, comme il a été dit, trente-deux runot et environ douze mille vers, la seconde édition ne compte pas moins de cinquante runot et de vingt-deux mille huit cent vers ; sept mille vers de plus que l’Iliade. Cette seconde édition a paru en 1849.

Le Kalevala demeurera-t-il tel qu’il est aujourd’hui ? A-t-il trouvé enfin sa forme suprême ? Il serait téméraire, peut-être, de l’affirmer. Toutefois, après la vaste exploration qui a précédé l’édition actuelle, on ne pressent guère de ces découvertes qui provoqueraient un nouveau remaniement. D’autres variantes, actuellement inconnues, se révéleront sans doute encore ; mais il n’est pas à croire qu’elles soient jamais assez importantes pour que l’on juge nécessaire de les fondre dans le poëme principal. Un fait qui semble venir à l’appui de cette hypothèse, c’est que dans une troisième édition publiée naguère, par conséquent plus de quinze ans après celle de 1849, Lönnrot n’a pas changé un seul mot à la version déjà consacrée. Par exemple, la Société académique de Helsingfors ferait une œuvre éminemment utile si, à côté du Kalevala, elle publiait, d’une part, tous les matériaux qui ont servi à le former, et, de l’autre, au fur et à mesure